Le cinéma de Marsuline… de l'automne 2015
Le film romantique :
Loin de la foule déchainée de Thomas Vinterberg (2015) est une très bonne surprise. Classique dans sa réalisation, ce film est inspiré d'un roman de Thomas Hardy, auteur anglais de la fin du XIXe siècle dont les romans "Tess d'Ubberville" et "Jude L'obscur" ont déjà été adaptés au cinéma ("Tess" et "Jude").
Dans la même lignée que "Raison et sentiments", ce film excelle par le jeu de ses acteurs et tout particulièrement celui de Matthias Schoenaerts (déjà révélé dans "De rouille et d'os").
Les films engagés :
Je n'avais jamais vu La haine de Mathieu Kassovitz (1995). Ce film sur les banlieues m'a scotché. Il n'a pas pris une ride en 20 ans. A voir pour la photographie en noir et blanc, pour les acteurs et pour l'humour toujours présent malgré la violence des situations.
Dans la foulée, toujours de Mathieu Kassovitz, j'ai regardé L'ordre et la morale (2011). Un film presque documentaire qui aborde un sujet peu connu de l'histoire récente française : la prise d'otages de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie. Des longueurs mais une approche intéressante sur la confrontation entre les autorités et les preneurs d'otages.
Le film futuriste :
Mad Max Fury Road (2015) commence mal, très mal dans un espèce de château de sable New Age... Mais il faut passer le premier quart d'heure et le spectacle est complet. La mise en scène est époustouflante. Les scènes de poursuites dans le désert spectaculaires. On passe vraiment un bon moment. Dommage que Max (alias Tom Hardy) soit aussi insipide. Mais où est passé le vrai Max ?
Le thriller :
Dans The American d'Anton Corbijn (2010), George Clooney incarne un tueur à gage qui essaye de se faire oublier dans un village italien isolé. Si vous aimez l'action, passez votre chemin car "The american" est un film d'atmosphère, plutôt lent et taiseux où la tension monte progressivement. Les paysages (la région des Abruzzes en hiver) et les italiennes sont magnifiques mais la fin est vraiment trop bête.
Les comédies :
La New Yorkaise : Broadway Therapy de Peter Bogdanovich (2014), Cela ressemble à du Woody Allen : on y parle beaucoup et les références cinématographiques sont nombreuses. C'est une petite comédie agréable dont l'intrigue a cependant du mal à démarrer. On y prend goût lorsque les quiproquos entre les personnages s'installent et se multiplient.
La Parisienne : 2 automnes, 3 hivers de Sébastien Betbeder (2013). Un petit film intimiste sur la solitude des trentenaires réalisé de façon très originale. Chaque personnage nous prend à témoin et c'est plutôt réussi. Vincent Macaigne confirme son talent d'acteur.
La décevante : Comme un avion de Bruno Podalydes (2015). J'avais beaucoup aimé "Bancs Public, Versaille rive droite", mais Bruno Podalydes ne parlait pas de lui. Dans "Comme un avion", il ne fait que ça et cela agace vraiment. C'est un film narcissique et c'est dommage car il y a vraiment de bonnes idées (comme le parcours des Post'It inventé par Agnès Jaoui).