Palette Ciné septembre/octobre

Ces deux derniers mois, les films sont passés au second plan (surtout par rapport aux séries mais aussi au vu du peu de choix proposé par les chaînes de la TNT).

Au cinéma, nous avons vu Burning de Lee Chang-dong (2018), la palme manquée du dernier festival de Cannes. Un film complexe à raconter où une sorte de poésie violente domine. Haemi rencontre Jongsu, un ami d'enfance apprenti écrivain vivant de petits boulots. Elle le délaisse vite pour Ben, un jeune homme arrogant pour qui tout réussi. Un jour Haemi disparaît. Jongsu plonge alors dans un état de paranoïa intense... C'est beau, poétique et parfaitement maîtrisé.

A Beautiful Day de Lynne Ramsay (2017) a eu à Cannes le prix du scénario mais le scénario reste le point faible de ce film : Un tueur à gage est engagée pour délivrer la fille d'un sénateur qui a été kidnappée... C'est plutôt la mise en scène que j'ai apprécié dans ce film, le montage, son esthétisme, sa bande-son et surtout l'interprétation de Joaquin Phoenix... Bref, malgré un scénario un peu faible et une violence fortement suggérée ce film m'a plu.

Brooklyn village d'Ira Sachs (2016) : Une famille hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'amitié qui se noue entre les enfants des deux familles. Cependant, le loyer de la boutique s'avère être bien inférieur aux besoins des nouveaux propriétaires... Un joli petit film sur la gentrification des quartiers populaires de New York.

Le collier rouge de Jean Becker (2018) tiré du roman éponyme de Jean-Christophe Ruffin. J'ai préféré et de loin le roman. Le film est trop classique, bien joué mais de façon théâtrale. Les images sépias sont trop convenues. Dommage !

The face of an angel (L'affaire Jessica Füller) de Michael Winterbottom (2015) : Un scénariste américain en mal d'inspiration se rend à Sienne pour couvrir le procès d'une étudiante accusée du meurtre de sa colocataire. Ce film est passé à côté de son scénario car cette histoire réelle aurait mérité mieux. J'ai connu Daniel Brühl beaucoup plus en forme.

The Neon Demon de Nicolas Winding Refn (2016) : Jesse, jeune adolescente se rend à Los Angeles pour devenir mannequin. Son naturel aura dans un premier temps raison de ses concurrentes, mais jusqu'à quand ?  Sous couvert de dénoncer la dictature de l'apparence, ce film se noie dans un salmigondis gore et glauque plus que malsain.  A éviter !

Shining ( Stanley Kubrick, 1980) et Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard, Billy Wilder, 1950) sont deux grands classiques. Très différents, ils restent deux valeurs sûres !

Comments

[Arielle]

J’ai récemment appris qu’ « A Beautiful Day » s’était vu décerner le prix du meilleur scénario lors du Festival de Cannes 2017. J’ai tout de suite voulu voir le film, et heureusement, j’ai pu le trouver sur une appli https://itunes.apple.com/fr/app/playvod-films-en-streaming/id689997717?mt=8 . À présent, je peux dire que ce long-métrage dramatique mérite cette récompense, car j’ai aussi été touchée par la mise en scène et le personnage interprété par Joaquin Phoenix.