"Manger" en Ouzbékistan...
C'est le petit bémol du voyage... La cuisine ouzbèke n'est pas très variée (viande d'agneau et oignons à tous les menus) et souvent le choix est limité malgré une carte attrayante. Mon conseil est de bien manger au petit déjeuner (en général copieux et complet)...
Le pain (Non) plat et décoré en son centre.
Le plat typique est le Ooch (Plov en Russe), une sorte de riz pilaf aux carottes cuit dans la graisse de mouton avec de la viande de mouton et servie avec des oeufs de caille (pour la version chic). Difficile de trouver un vrai Plov, la plupart du temps, on vous sert un simple riz pilaf safrané avec des carottes, des raisins secs et un bout de viande posé sur le dessus.
Le Plov traditionnel photographié au début du XXe siècle.
Le Plov "allégé" servi au restaurant "Minzifa Café" à Boukhara.
Et enfin, le Plov réalisé à la maison à mon retour. Mais la cuisson du riz n'était pas au point...
La viande de mouton se conjugue à toutes les sauces : en brochettes (Chachliks), en raviolis (Mantys), en chaussons (Samsas) cuits dans des sortes de fours spéciaux en terre, dans un bouillon aux herbes (aneth et coriandre), accompagnée de pois chiche ou de légumes et toujours accompagnée d'oignons (Et même si j'aime la viande et l'agneau, je n'étais pas toujours à la fête...).
Chachliks aux oignons vinaigrés servis dans une tchaïkana au Parc Samani de Boukhara.
Rude dîner traditionnel à Tachkent.
Adresses à Khiva :
Au restaurant "Mirzaboshi" nous avons goûté aux Langmans, sortes de pâtes fraîches vertes à l'aneth et servis toujours avec un espèce de yaourt caillé un peu aigre et c'est ce que j'ai préféré. L'accueil y est très sympa et il se mettent en quatre pour nous servir malgré la présence de nombreux groupes. Le soir, dîner en terrasse avec vue sur la ville.
Au café "Bir Gumbaz", la cuisine est plus légère. On y a mangé des petits raviolis cuits vapeur fourrés aux oeufs, à la courge et aux épinards accompagnés d'une soupe au potiron et d'un thé à la cardamone.
Adresses à Boukhara :
Chez "Budreddin", la carte se veut internationale mais de nombreux plats ne sont pas disponibles... On se contente de valeurs sûres : riz pilaf au safran, langmans nature à la tomate, yaourt au paprika et thé aux épices délicieux !
Dans une belle cour intérieure, le restaurant "Mavrigi" nous propose des plats traditionnels mais avec beaucoup plus de légumes qu'habituellement.
Adresses à Samarcande :
C'est à Samarcande que nous avons eu le plus de choix. Les prix sont aussi plus élevés qu'ailleurs mais restent tout de même très raisonnables. Dans le quartier russe, le restaurant "Platan" sort du lot et vous propose les classiques de la cuisine russe (réservation indispensable) : Soupe Okrochka et Bortch extra ! Et pour les gourmands, une Pavlova au dessert.
Pour une pause entre deux visites, l'Art Café Norgis, près de la mosquée Bibi Khanum. On y mange des soupes de raviolis excellentes et on y boit des smoothies aux fraises du marché situé à deux pas (par contre, il y a beaucoup de monde).
En général, il n'y a pas de dessert. On peut parfois trouver un simulacre de baklava, mais ce n'est jamais terrible. De même, les glaces sont très sucrées et très chimiques. Le mieux est d'acheter des fruits secs sur les marchés et de se faire une petite réserve dans le sac à dos pour les fringales. Au printemps, les fruits frais se limitent aux fraises, cerises, grenades et à ces drôles de citrons orangés qu'ils mangent en buvant de la vodka.
Ce n'est pas non plus un pays où l'on boit du café. De plus en plus de restaurants en propose mais il est souvent cher et pas très bon. On nous accueille toujours avec du thé (vert ou noir) à volonté accompagné souvent d'une collation de bienvenue dans les maisons d'hôtes.
Comme ici, à Khiva et à Samarcande.