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Le blog de Marsuline
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30 janvier 2014

Mes lectures de l'automne 2013

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Heather Mallander a disparu de Robert Goddard

Ce polar très british est une réédition d'un roman paru dans les années 90 et qui n'avait pas eu beaucoup de succès. Sur l'île de Rhodes, le gardien d'une villa appartenant à un député anglais, est soupçonné d'avoir assassiné une jeune femme en vacances qui a disparu et dont on ne retrouve pas le corps. Relâché, fautes de preuves, Harry Bennet va mener sa propre enquête qui le conduira en Angleterre. C'est un récit à énigme, passionnant où toutes les pièces du puzzle se mettent en place progressivement. Le personnage principal est attachant, un peu paumé et désabusé, se laissant emporter dans le dédale de ses souvenirs. Un livre pour se détendre intelligemment.

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Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas

Je conseillerais à tous de lire ce document, récit d'une enquête où Florence Aubenas s'est littéralement immergée dans la peau d'une demandeuse d'emploi, prête à prendre tout ce qu'on lui proposait comme travail. Elle finit par devenir femme de ménage, payée à l'heure dans des entreprises d'entretien. Son expérience devait durer le temps qu'elle trouve un CDI. Pour cela, elle a complètement rompu avec sa situation réelle de journaliste. Elle est devenue une chômeuse comme une autre et au fil de ses rencontres diverses et attachantes, elle s'est profondément identifiée à sa nouvelle condition. Un livre fort et salutaire en ces temps de crise.

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Nos gloires secrètes de Tonino Benacquista

Un recueil de nouvelles comme Tonino Benacquista sait si bien le faire (Tout à l'Ego est l'un de mes livres préférés et je n'aime pas ses romans comme Malavita). Les nouvelles sont inégales (la meilleure est incontestablement Le parfum des femmes sur un vieux parfumeur amoureux), mais le style est toujours aussi dynamique et élégant.

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Le soleil sous la soie d'Eric Marchal

Un roman historique très dense (plus de 900 pages) qui nous raconte l'histoire d'un chirurgien du XVIIe siècle dans le duché de Lorraine. On peut diviser ce roman en deux parties. La première, celle de son exil forcé dans l'armée du Saint-Empire, est captivante : son apprentissage du métier, le réalisme des opérations, la guerre contre les Turcs, la confrontation intellectuelle avec les médecins... La deuxième, celle où il devient chirurgien attitré du Duc : son installation à Nancy, ses amours contrariés..., est  décevante. Eric Marchal n'arrive pas à finir son roman et son récit s'éternise jusqu'à la mort du Duc et cela n'apporte vraiment rien de plus à l'intrigue.

Katiba 

Katiba de Jean-Christophe Ruffin

Katiba signifie camps de combattants situés en Afrique du Nord. Dans ce thriller géo-politique, Jean-Christophe Ruffin apporte ses connaissances de l'Afrique au service d'une narration qui se veut avant tout romanesque. C'est bien écrit, l'intrigue mèle suspens et efficacité, bien que certaines ficelles soient un peu grosses. Il manque cependant le petit plus, l'étincelle qui rendrait ce livre vraiment captivant. 

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Les Lisières d'Olivier Adam

Dans ce roman autobiographique, même si il s'en défend, Olivier Adam fait un constat peu réjouissant et bien amer de la société actuelle. Son seul défaut, est celui d'être vraiment nombriliste et égocentrique. En effet, dans ce livre, Paul, non Olivier, se raconte, à la limite du narcissisme. Il se complaît dans cette déprime existentielle, propre aux nouveaux écrivains français, et cela peut agacer. Le manque d'intrigue aboutit à une impasse où l'espoir n'existe pas. L'écrivain se retrouve ainsi aux lisières de lui-même et c'est dommage car la fluidité de l'écriture peut rendre la lecture agréable et même émouvoir à de rares moments.

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La carte et le territoire de Michel Houellebecq

Un livre froid, calculateur et improbable. En gros, je n'ai pas aimé ! Le cynisme et l'égocentrisme atteignent ici leurs paroxysmes. L'auteur raconte son histoire avec un regard distancié. Il n'a aucune empathie, il n'est pas impliqué, il décrit les faits, rien que les faits comme un catalogue publicitaire et cela en devient presque grotesque. Paradoxalement, il se met en scène et parle de lui même à la troisième personne du singulier, certainement pour flatter son égo et renforcer son image d'écrivain malsain. Seuls les projets artistiques du héros/artiste méritent un certain intérêt : se servir de cartes Michelin comme support photographique, peindre différents personnages en plein exercice de leurs métiers. A moins d'être adepte du énième degré, ne vous attardez pas, il y a bien d'autres choses à lire !

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Commentaires
L
Je trouve la critique un peu sévère. Le début du livre m'a plu par son côté original et décalé. Puis l'intérêt diminue certes, la mise en scène par l'auteur lui-même de sa propre mort m'a même agacé. J'ai quand même été jusqu'au bout...
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