Lectures estivales

Peste et choléra de Patrick Deville, Prix Fémina 2012 et Prix du roman Fnac 2012

Patrick Deville dans son roman Peste et choléra nous retrace la vie tumultueuse et mouvementée d'Alexandre Yersin. Jeune chercheur issu de la première équipe de l'Institut Pasteur, il découvre presque par hasard le bacille de la peste à Hong-Kong en 1894. Pour cet infatigable curieux « Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger ». Tout à la fois biographie, récit de voyage, ouvrage scientifique et historique, ce roman dense et puissant au style moderne et acéré est tout simplement passionnant ! 

 

Avenue des géants de Marc Dugain

C'est toujours un plaisir de retrouver un livre de Marc Dugain. Depuis La malédiction d'Edgar, il a un véritable don littéraire pour se mettre dans la peau de personnages réels et exceptionnels. En nous racontant le parcours d'Al Kenner, tueur en série qui a sévit à Santa Cruz dans les années 60 (son vrai nom est Ed Kemper), il nous propose un roman qui nous fait froid dans le dos tant l'intelligence de son anti-héros est grande. Marc Dugain en profite pour nous dresser un portrait au vitriol de l'Amérique des hippies et de la contestation contre la guerre du Vietnam. Seul bémol et qui n'est pas des moindres : c'est un sujet qui a déjà beaucoup été traité (American Psycho de Bret Easton Ellis, Au-delà du mal de Shane Stevens), de manière différente certes mais tout de même cela peut lasser le lecteur.

Canada de Richard Ford, Prix Fémina étranger 2013

C'est avec une écriture très distanciée que Richard Ford nous décrit l'adolescence de Dell Parsons, 15 ans, son héros, réfugié au Canada à la suite de l'arrestation de ses parents, auteurs d'un hold-up dans les années 60 aux Etats-Unis. L'histoire a bien du mal à démarrer et il faut attendre les 2/3 du bouquin avant que Dell se retrouve enfin au Canada. Mais malgré une bonne analyse des sentiments, on s'ennuie souvent car l'intrigue reste insignifiante et monotone.

Le gardien de phare de Camilla Läckberg

Le dernier opus (ou l'avant dernier) de la suédoise est un livre détente pour l'été et les vacances. On ne s'en souviendra peut-être plus dans les prochains mois, mais cela reste toutefois un bon moment de lecture avec une intrigue qui tient la route et qui peut même surprendre. Un petit polar bien ficelé à la sauce Läckberg sans trop d'originalité.