Le cinéma de Marsuline
Pour une fois, c'est une comédie qui obtient mes faveurs : 9 mois ferme d'Albert Dupontel. Un film court, énergique et rythmé avec des comédiens bien campés dans leur rôle : Sandrine Kiberlain, en juge coincée est excellente et Albert Dupontel en loubard au grand coeur peut apparaître presque émouvant. On rit beaucoup et de bon coeur !
Dans un tout autre style, 38 témoins de Lucas Belvaux est un film intéressant sur la lâcheté et l'indifférence. Yvan Attal en homme rongé de l'intérieur par son attitude est parfait. Nicole Garcia en journaliste fouineuse est très convaincante. Sophie Quinton, avec son joli minois, confirme son talent de comédienne après Poupoupidou.
David Lynch pour le meilleur et le pire
Comment un réalisateur de talent comme David Lynch a pu nous proposer un chef d'oeuvre et un nanar kitsch en l'espace de quatre ans ? En 1980, sort Elephant Man, véritable apologie de la tolérance envers toutes les différences. Toujours d'actualité, ce film fort émeut encore par la justesse de son interprétation et la qualité de ses images en noir et blanc.
En 1984, David Lynch s'attaque au roman fleuve de SF de Frank Hebert : Dune. Bien que certains considèrent ce film comme culte, il a extrêmement mal vieilli. Les personnages sont froids et ne semblent avoir aucune émotion. Les effets spéciaux sont parfois grotesques (en comparaison avec les films de Star Wars qui datent de la même époque) et surtout l'histoire, intransposable à l'écran, est bâclée et en devient presque incompréhensible.
Les films d'action
Encensé par les critiques car réalisé par un réalisateur coréen, Snowpiercer, le transperceneige de Joon-ho Bong, m'a plutôt déçu. Inspiré d'une BD française des années 80, le scénario de départ est une bonne idée (étrangement, il y a de nombreuses similitudes avec celui du film Je suis une légende) : afin de combattre le réchauffement climatique, les hommes décident d'envoyer un gaz réfrigérant l'atmosphère et concourent ainsi à leur propre perte. Les rares survivants se retrouvent dans un train, isolés du monde extérieur et condamnés à tourner éternellement autour de la terre. Pour assurer leur survie, les nantis du devant exploitent sans relâche les exclus de l'arrière qui ne tardent pas à se révolter. Certaines scènes sont d'une virtuosité déconcertante comme les nombreux combats à l'esthétique recherchée. Mais, sur le fond, la caricature de la lutte des classes, frise souvent le ridicule. Chris Evans ne s'en tire pas trop mal avec un rôle beaucoup moins lisse que dans Captain America.
Considéré lors de sa sortie en 2010 comme un docu-fiction, Green Zone de Paul Greengrass, est un film anglais tourné caméra à l'épaule avec un rythme soutenu mais finalement beaucoup plus classique qu'il n'y paraît. Quatre ans après, le propos (dénoncer les États-Unis prêts à tout pour entrer en guerre contre l'Irak), même si il est justifié, semble vain et dépassé. En effet, quel est l'intérêt pour le spectateur de se demander encore si il y avait sur le territoire irakien des armes de destruction massive ? Nous avons depuis longtemps la réponse.
Wolverine, le combat de l'immortel est l'exemple même du film de super héros qui ne sert strictement à rien ! Entre deux épisodes de Xmen (je ne me souviens plus lesquels), Wolverine déprime dans la forêt et se fait gentiment prier de rejoindre le Japon afin de protéger la fille d'un ancien ami. Les longs moments atones aux dialogues insipides, entrecoupés de scènes d'action brouillonnes ont eu raison de mon attention.