Le coin des Bdphiles… Histoires intimistes

Pour la fête des mères, on m'offre très souvent des BD et j'en suis ravie. Cette année, j'avais suggéré le dernier Milo Manara : "Le Caravage" mais ce sera pour plus tard. A la place, j'ai eu une bonne surprise très bien choisie par mes hommes : le dernier album de Tom Tirabosco : Wonderland. Tom Tirabosco dessinateur suisse d'origine italienne né en 1966 avait déjà oeuvré sur le très bel album "Kongo" avec Perrissin comme scénariste. Il nous raconte ici son enfance avec beaucoup d'émotion. Son dessin en noir et blanc charbonneux est toujours aussi beau et apaise la gravité du récit.

 

Dans le même style, Le fils du Yéti de Didier Tronchet nous raconte l'histoire d'un personnage qui après avoir échappé à l'incendie de son immeuble et grâce à la redécouverte de ses albums photos, part à la recherche de ses souvenirs et de sa propre histoire. Un beau récit certainement autobiographique traité avec humour en noir et blanc...

 

Biscottes dans le vent de Rabaté et Bibeur Lu est un peu décevant. Certes, il y a beaucoup d'humour dans cette chronique sociale mais le dessin est bâclé et le scénario n'est pas très construit.

Par contre, j'ai beaucoup aimé Opium de Laure Garancher, une BD historique qui relate à travers le destin de deux jumelles les guerres de l'opium entre la Chine et l'Angleterre au XIXe siècle. C'est classique et romanesque mais très agréable à lire. On découvre un sujet d'histoire méconnu. Ses dessins très travaillés et sa mise en page particulière nous font penser à des estampes ainsi qu'à un album jeunesse.

Toujours dans le romanesque, grande déception pour Une nuit à Rome de Jim. Je n'accroche vraiment pas et j'ai pourtant essayé (sur les conseils de plusieurs amis). Je suis allée jusqu'au bout et j'ai même lu d'autres albums du même auteur ("Une petite tentation" et "L'invitation"). Les filles sont belles, soit, mais les dialogues sont creux et vulgaires et les histoires romantico-bobo semblent être faites pour trentenaires en mal de vivre (cela m'a fait le même effet avec le film : "Les petits mouchoirs"). En fait, je dois être trop vieille...

  

PS : J'aurais pu aussi suggérer "Le grand cours de cuisine" de Ferrandi (cela fait plus "Fête des Mères", n'est-ce pas ?), mais pour cela on attendra Noël...