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Le blog de Marsuline
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19 mai 2016

Le coin des Bdphiles… du Printemps

Il y a bien longtemps que je n'ai pas fait une chronique BD... et depuis peu, la pile accumulée depuis Noël diminue... L'occasion pour moi de vous parler de mes coups de coeur et autres découvertes !

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Avec La lionne, le talent du duo formé par Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg ("Le roi des scarabées") se confirme pour cette biographie en image de Karen Blixen (auteur d"Une ferme en Afrique"). Les dessins de Terkel sont toujours aussi beaux et l'histoire gagne en légèreté par rapport au précédent opus. Même si l'on ressent toujours la rigueur danoise, le fait d'avoir mis en scène des "bonnes fées" sur le berceau de l'héroïne est une excellente idée qui apporte douceur et humour. Son enfance et sa vie en Afrique sont particulièrement réussis. Seule la fin de sa vie est un peu bâclée, se résumant à un catalogue de ses actions. Un très bel album !

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Avec Les équinoxes, Cyril Pedrosa gagne vraiment en maturité. Reçu en cadeau à Noël, je l'ai lu d'une traite et j'ai vraiment beaucoup aimé. Dans "Les équinoxes", Pedrosa mélange les styles, les genres et les personnages et nous écrit une histoire en quatre saisons où finalement tout se recoupe. Certaines planches sont sublimes. La couleur joue ici un rôle prépondérant et évolue en fonction des saisons et des personnages. Une roman graphique difficile à résumer mais qui aborde avec justesse les solitudes contemporaines.

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Dans la foulée, j'ai voulu lire Portugal (sorti en 2011), son précédent album sur ses origines. J'ai beaucoup moins accroché : trop brouillon, trop bavard, trop centré sur lui-même... J'aurais du le lire avant "Les équinoxes", j'aurais peut-être été moins déçue !

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Avec Chicagoland de Fabrice Colin et Sacha Goerg, on se croirait dans un vieux polar américain des années 50. Adapté d'un recueil de trois nouvelles de R.J. Ellory, Chicagoland, nous donne trois points de vue sur le meurtre d'une jeune femme à la veille de l'exécution du meurtrier : celui de sa soeur, celui du flic qui a mené l'enquête et celui du tueur. Mais attention, les apparences sont trompeuses... 

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Pascale Bourgaux, reporter belge (avec l'aide de Vincent Zabus) nous raconte dans Les larmes du seigneur afghan, son voyage en Afghanistan en 2010 auprès de Mamour Hasan, seigneur de guerre, ancien compagnon du Commandant Massoud et farouche adversaire des talibans. A travers son reportage, on perçoit toute l'ambiguïté de la société afghane actuelle tiraillée entre la volonté démocratique et la tentation talibane. Un album de facture classique (jolis dessins de Thomas Campi) qui a le mérite de nous montrer le quotidien d'une femme reporter en pays en guerre.

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Grosse grosse déception pour L'Arabe du futur de Riad Sattouf dont j'avais entendu les éloges à peu près partout... au point même de l'offrir sans l'avoir lu... Riad nous raconte son enfance en Lybie puis en Syrie dans les années 80. Car son père, syrien ayant fait ses études à Paris et marié à une Française, y est nommé professeur. Le petit Riad doit donc s'adapter aux moeurs et coutumes de ces pays et nous en fait un portrait plutôt dérangeant. Et c'est effectivement, ce qui ressort de cette lecture : un sentiment profond de malaise car rien ne nous ai épargné, ni la violence des situations (on empale pour le plaisir un chiot sur une fourche), ni la bêtise et la vulgarité des personnages qui entoure le couple, ni le mutisme de sa mère qui semble accepter cette situation sans broncher... A croire que les Syriens sont tous "affreux, sales et méchants". Rien n'est positif dans cette évocation de l'enfance et même si Riad Sattouf s'en est défendu, c'est une lecture qui peut être équivoque et renforcer l'intolérance chez certains... 

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Après cette lecture éprouvante, relire ou revoir le chef d'oeuvre de Marjane Satrapi : "Persepolis" qui concilie beauté et dureté !

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